Trois Aubagnaises ont été convoquées par la ligue Méditerranée pour un deuxième rassemblement U15. Une belle récompense du travail fourni par la section féminine dirigée par Didier Forrest.
Didier, as-tu eu des échos du premier rassemblement de tes joueuses ?
Le papa de Madyson, qui est mon dirigeant, était à l'extérieur mais il a pu voir les prestations des joueuses. Il m'a dit que ce n'était pas mal. Les filles avaient un peu la pression mais si elles ont été convoquées pour le deuxième rassemblement, c'est que ça s'est bien passé.
Quelles sont les qualités de chacune ?
Daphné est une gardienne U15. Je l'ai surclassé cette année en U18. Je sentais qu'il fallait qu'elle aille voir au-dessus. Le peu de match qu'elle a fait, ses prestations ont été satisfaisantes. Contre Nice, qui est la grosse armada du championnat, même si elles ont perdu 8-0, elle a été élue meilleure joueuse de l'équipe par nos adversaires. C'est une fille sérieuse dans son travail. David, l'entraineur des gardiens, ne me fait que des bons retours. Quand on travaille, on voit le résultat.
Madyson est U15, qui joue numéro 10. Elle est là depuis U11, elle a commencé avec ma femme. Elle a eu une bonne progression, avec du tempérament. C'est une très bonne joueuse, qui distribue bien le jeu. Elle a une bonne vision du jeu, elle va toujours vers l'avant.
Antoinette est une étoile arrivée du ciel. Elle a débuté il y a deux ans. Elle a des qualités naturelles. La première fois que je l'ai vu, je ne croyais pas qu'elle n'avait jamais joué au foot, elle savait déjà faire un contrôle, C'est une fille qui ne rechigne pas, qui est à l'écoute. Elle bosse, elle a un don. C'est un petit gabarit, un peu comme Messi. Mais une fois qu'elle a le ballon, son adversaire ne voit que son numéro.
Le fait d'avoir trois joueuses sélectionnées et une belle récompense…
Le travail paye. Tous les ans, on a au moins une fille qui est sélectionnée jusqu'au bout. Andrea, il y a deux ans, a franchi un cap et devait partir à Nice. On a également une U14 qui fait partie de ces rassemblements. Ça prouve que notre section féminine se porte bien, surtout en jeunes.
Est-ce qu'avec toutes ses joueuses de qualité, ce n'est pas frustrant de ne pas pouvoir se tester en compétition ?
Bien sûr, d'autant plus qu'on est détenteur de la coupe de Provence ! On fait deux saisons blanches, mais le pire, c'est cette année. Je n'ai fait qu'un match de championnat. Je suis fier, malgré la situation, d'avoir tout mon groupe le samedi à l'entrainement. Il y a un vrai sérieux, même si la situation devient lourde. Le mercredi, les U13 et U10 étaient 19 sur un groupe de 20. C'est vraiment dommage de ne pas pouvoir profiter de toute cette qualité en compétition.
Jérôme Olivari